Vendredi 25 février 2011 à 20h30
Et l’émotion, dont les larmes vous trahiront dès que la salle s’éclairera. Ainsi quand il évoque le génocide rwandais par une chanson presque enfantine : « Et puisque Dieu est sévère / Elle priait même pour Dieu / Et elle jetait des cailloux / Dans La Rivière Bambou. » Quand, en des accents bréliens, il évoque La Terre de Picardie comme d’autres conteraient leur plat pays… Ou quand il se permet cette chanson jamais gravée par l’oncle, Hé ! m’man, affaire de famille et femme trompée : «Et tant pis si les fenêtres jasent / Et tant pis si jasent les bourgeois. »
Brel en scène c’est lui à la guitare et son complice Martial Dancourt aux accordéons. Du sobre, de l’efficace, de l’inaltérable. De l’émotion donc. Et de l’humour, de la dérision aussi, du talent à profusion, tant qu’on se dit que c’est trop pour un seul homme, qu’il pourrait en faire profiter d’autres plus connus que lui. Et une scène totalement habitée. Une leçon pour nous qui sommes parfois entrés à reculons. Leçon qui nous dit que Brel est Brel. Et que Bruno est un de ces grands chanteurs qu’il nous faut connaître..